ADHI : la base de données des indices hydrométriques en Afrique (1950–2018)
L’étude des régimes des grands fleuves tropicaux est extrêmement utile pour évaluer les modèles de la surface terrestre continentale et les produits de données de télédétection, et contribue au développement de systèmes opérationnels de surveillance des inondations et des sécheresses.
De plus, la densité des réseaux de surveillance sur le continent africain est plus faible par rapport aux autres continents. Cela constitue une préoccupation sérieuse pour les hydrologues puisque l'acquisition et l'analyse expérimentale des données restent centrales pour comprendre les processus hydrologiques, leur variabilité spatio-temporelle et mesurer les impacts du dérèglement climatique sur le régime des grands fleuves africains, par exemple.
Pour cela, La constitution et l’ouverture du jeu de données African Dataset of Hydrometric Indices (ADHI) est d’une importance scientifique majeure.
Il vise à donner accès à un ensemble d'indices hydrométriques calculés à partir de données venant de stations de mesure disposant de données quotidiennes de débit. Portant sur les 68 dernières années, ces informations sont d’une très grande utilité pour évaluer la variabilité des débits des fleuves africains.
Les indices proposés sont pour une grande part calculés à partir de la base de données SIEREM et sur la collection de stations du Global Runoff Data Center (GRDC). Les données hydro-climatologiques contenues dans SIEREM sont l'héritage de l'ancien Laboratoire d'Hydrologie de l'Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (ORSTOM ; aujourd'hui Institut de Recherche pour le Développement, IRD, France). Il faut noter qu'en plus des données journalières, la base de données SIEREM contient également des précipitations et des débits instantanés pour des centaines de petits bassins versants expérimentaux établis pour la plupart dans les années 1950 et 1960. La plupart des stations hydrologiques des pays francophones ont été mises en place et gérées depuis des décennies par l'institut ORSTOM. Au moment du traitement des données, la base de données SIEREM comprenait un total de 1046 séries de débits, dont plusieurs sont des doublons d'une même station de surveillance mais pour des périodes différentes.
Depuis 2020, elles sont aujourd’hui accessibles dans l’entrepôt de données DataSuds pour la communauté internationale tout en respectant la confidentialité des enregistrements originaux lorsque ceux-ci ne sont pas autorisés à être partagés publiquement par les autorités nationales.
Number of available stations per year with less than 5 % missing data (a) and number of stations available for different record lengths (b)